"La musique est libre d’une liberté illimitée ; il n’y a pas d’accords parfaits, il n’y a pas d’accords dissonants, il n’y a pas d’accords faux ; toute agrégation de notes est légitime."
Claude Debussy
Je suis ravi de vous annoncer que le label forgottenrecords a édité mon deuxième disque "Debussy, Schmitt, Ravel - orchestrations numériques".
Vous pouvez le commander sur le site forgottenrecords.com.
Le disque commence par les quinze pièces qui constituent le Livre II des préludes de piano de Claude Debussy.
Dans ce livre II, le compositeur s’affranchissant de plus en plus des techniques traditionnelles de composition, je me suis orienté tout naturellement vers une orchestration plus moderne, en utilisant plus de percussions, de mélodies de timbres et d’effets sonores.
Chant du soir est une œuvre de jeunesse de Florent Schmitt écrite en 1895 pour violon ou cor anglais et piano. On redécouvre aujourd’hui la musique de ce grand compositeur et je me suis laissé tenter par l’orchestration de cette pièce.
Il est bien difficile de s’attaquer au plus grand maître de l’orchestration mais, étant un adorateur de la musique de Maurice Ravel, je n’ai pu résister. J’ai choisi deux pièces extraites de Miroirs (1904-1906) que le compositeur n’avait pas orchestrées : Oiseaux tristes et La Vallée des cloches.
Cliquer sur ce lien pour commander le disque
" Debussy, Schmitt, Ravel - orchestrations numériques "
La presse en parle :
DEBUSSY, SCHMITT et RAVEL par un ORCHESTRE FANTÔME
Il y a deux ans j’avais écrit un article sur les premières orchestrations numériques de Francis Gorgé qui s’était attaqué au Livre 1 des Préludes de Claude Debussy et à sa Suite bergamasque. En plus de compléter aujourd’hui les Préludes avec le Livre II, il étend son monde impressionniste avec Chant du soir de Florent Schmitt et deux pièces de Maurice Ravel, initialement pour piano comme le reste, Oiseaux tristes et La vallée des cloches. Les puristes fronceront le nez devant ce crime de lèse-orchestre, mais les amateurs de paysages merveilleux apprécieront la narrativité timbrale de ces transpositions inédites (il en existe certaines, d’autres ont été perdues) où la magie tient du choix des instruments et de leur répartition symphonique. Francis Gorgé propose ainsi des pièces délicates qu’aucun compositeur n’avait encore orchestrées. Si l’ordinateur et les échantillonneurs sont mis à contribution, c’est évidemment par souci d’économie, mais on peut parier qu’Edgard Varèse serait allé dans ce sens avec ses propres œuvres si l’on en juge par ses propos dans ses entretiens avec Georges Charbonnier. Certains regretteront que ce ne soit pas un véritable orchestre, mais ce fantôme permet quelques traits impossibles à des interprètes vivants. D’autres se laisseront porter par cette projection personnelle de ces œuvres du début du siècle dernier, adaptées par un contemporain passionné dont le langage s’approche d’une vision cinématographique. À défaut de les faire jouer par un orchestre physique, il serait passionnant d’offrir à Francis Gorgé d’en créer de nouvelles dans cette hypothèse, ce qui lui éviterait de devoir intégrer à ses programmations des erreurs volontaires d’interprétation pour que ses rêves investissent le réel. Avec Un Drame Musical Instantané nous avions pu en juger et profiter avec notre grand orchestre de 1981 à 1986, et avec des formations plus importantes comme le Nouvel Orchestre Philharmonique de Radio France. D’ici là laissez vous porter par ses réminiscences d’un temps qui n’avait encore jamais existé.
Jean-Jacques Birgé
A little music ?
It seems that orchestrating the piano preludes of Claude Debussy is a popular undertaking. NAXOS offers two different orchestrations of both sets of preludes (Colin Matthews and Peter Breiner). Of the two, the Matthews appeals to me more, but in the past year I’ve gotten to know another set of the orchestrated preludes that’s even more effective, created by the Parisian musician Francis Gorge. Quite simply, he takes each prelude and turns it into its own little adventure, while remaining true to Debussy’s ethos (and also taking into account how Debussy’s style evolved over the years that the piano preludes were written). The Gorge orchestrations have been released on two Forgotten Records CDs, and I purchased them from the label’s own website. They’re well-worth investigating.
Philip Nones.
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