J’ai adapté pour guitare cette ballade chantée par Marguerite dans le Faust de Charles Gounod, car elle a toutes les qualités d’une chanson médiévale, l’utilisation d’un mode ancien, ni mineur ni majeur, lui donne son caractère archaïque.
Pour une nouvelle version, Hélène Sage a bien voulu la chanter avec moi au coin du feu.
Il était un roi de Thulé
Qui, jusqu’à la tombe fidèle,
Eut, en souvenir de sa belle,
Une coupe d’or ciselé.
Nul trésor n’avait tant de charmes,
Dans les grands jours il s’en servait,
Et, chaque fois qu’il y buvait,
Ses yeux se remplissaient de larmes.
Quand il sentit venir la mort,
Etendu sur sa froide couche,
Pour la porter jusqu’à sa bouche,
Sa main fit un suprême effort !
Et puis, en l’honneur de sa dame,
Il but une dernière fois.
La coupe trembla dans ses doigts
Et doucement il rendit l’âme.
Livret de J. Barbier & M. Carré d’après Goethe
Vous pouvez aussi écouter Régine Crespin et Maria Callas chanter cet air.
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