Georges Shearing compose cette chanson en 1952 sur des paroles de B. Y. Forster.
Cette berceuse que chante une femme à son amant est un hommage à un musicien de génie, Charlie Parker, dit « Bird » et au Birdland, club de jazz mythique de New York.
Les musiciens de jazz, en particulier les beboppers, se sont rapidement approprié ce morceau et en ont fait un standard.
Avant de l’enregistrer, je me suis souvenu d’une anecdote que m’avait racontée mon ami trompettiste Bernard Vitet :
Dans les années 60, des camps de l’OTAN étaient installés en France et des soldats américains y vivaient avec leur famille. Des concerts y étaient organisés avec en vedette, des solistes américains. Chance pour les musiciens de jazz français - les musiciens américains ne voyageant pas avec tout leur orchestre - c’était « gigs » et public assurés pour eux. Lors de l’un de ces concerts, après avoir joué ledit standard, son partenaire américain demande à Bernard s’il connait les paroles du morceau. Ce dernier ignorait non seulement le sens des paroles mais même qu’il y en eut. Pour les musiciens de jazz européens, ces chansons, devenues des standards, étaient plus connues dans leur version instrumentale que dans leur version originale.
Toujours est-il que notre berceuse (Lullaby) était devenu un morceau trépidant dont le sens original avait finalement disparu.
J’ai donc choisi un tempo lent et chaloupé afin de retrouver la chanson d’amour oubliée et je remercie Domino d’avoir bien voulu la chanter.
Lullaby of Birdland
Lullaby of birdland that’s what I
Always hear, when you sigh,
never in my wordland could there be words to reveal
in a phrase how I feel
Have you ever heard two turtle doves
Bill and coo, when they love ?
That’s the kind of magic music we made with our lips
When we kiss
And there’s a weepy old willow
He really knows how to cry
That’s how I’d cry in my pillow
If you should tell me farewell and goodbye
Lullaby of birdland whisper low
Kiss me sweet, and we’ll go
Flying high in birdland, high in the sky up above
We’re in love
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