Claude Debussy, grand amateur des contes d’Andersen, aurait été inspiré par l’histoire racontée dans Le Jardin du paradis.
« ...Le vent d’Ouest évoque le tumulte de la nature.
Quel beau spectacle ! Transporté de joie, je soufflai une tempête avec tant de force que les vieux arbres furent déracinés et livrés au vent comme des feuilles. [...]
J’ai fait des culbutes dans les savanes, j’ai caressé les chevaux sauvages et abattu les noix des cocotiers. »
Ce prélude qui se souvient des œuvres de Franz Liszt est considéré comme un morceau d’interprétation virtuose. Il est le premier de ce genre dans le recueil des préludes. Toute en violence et sauvagerie, c’est une des pièces les plus moderne de Debussy et, sans doute également, l’une des plus périlleuses à jouer.
"Le snobisme, tant raillé par les artistes, a fini par les atteindre, et ils en font un usage peut-être encore plus bête que les gens du monde, car, pour eux, il suffit qu’une chose n’ait pas été faite pour qu’elle soit belle !
C’est de l’esthétique pour magasin de nouveautés !"
Claude Debussy à André Caplet, 6 juin 1913
Photo : Gérard Touren
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