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Plumes et poils

un drame musical instantané - Birgé Gorgé Meens
18 avril 2022, par Francis

Tout arrive ! même un nouveau CD signé un drame musical instantané.

J’avais quitté ce groupe en 1992 pour aller voir ailleurs si l’herbe y était plus verte.
En 2014, le groupe s’est reformé avec des invités pour un concert hommage à Bernard Vitet.

Le 31 décembre 2021, je (re)mets en ligne un de mes morceaux préférés du groupe : Le poil et la plume. Une pièce du drame enregistrée en 1987 avec Frank Royon le Mée ; une improvisation sur un texte extrait de Les Météores de Michel Tournier.
Dominique Meens, qui lui aussi avait fort apprécié ce morceau, nous a proposé d’enregistrer avec lui des extraits de son recueil Plumes et Poils.
Nous avons joué comme si Bernard était encore avec nous et la magie a opérée.
Après l’enregistrement, à la réécoute, il me paraissait évident de sortir ce disque sous le nom d’un drame musical instantané.
Nous n’avions plus enregistré Jean-Jacques Birgé et moi même depuis près de trente ans !

Vous pouvez acheter l’album numérique sur le site Bandcamp

Les textes de Dominique sont dédiés à Frank Royon Le Mée.
Cliquez ici pour télécharger le livret

 

Ce nouveau CD est dédié à la mémoire de Bernard Vitet et est disponible sur les sites suivants :
 Chez Orkhestra
 Sur le site de bandcamp.com
 à la Fnac
 Sur les site des allumés du Jazz
et sûrement dans plein d’autres endroits...

 


Point de vue d’un tiers [Meens]

Si je n’ai pas à juger ce Plumes et poils d’Un Drame Musical Instantané, du moins puis-je en répondre, ainsi que le demandait en son temps la collection d’Albert Skira, Les sentiers de la création.
Les textes de Plumes et poils sont des proses ou poèmes issus d’anecdotes ou épiphanies ayant, de près plutôt que de loin, rapport avec mes habitudes de promeneur. Je les ai rassemblés sous ce titre pendant que je traduisais Elien, qui accentuait mon goût pour les courtes proses de Jules Renard. La revue TXT publia les premiers en 2018, puis Pontcerq en 2020, car les précédents et d’autres sont inclus dans Ni. Il va sans dire que mes promenades n’ont pas cessé, qu’ainsi il m’arrive d’ajouter un cahier de ces courtes expériences aux précédents. Aussi, quand la revue « animal » me proposa de participer à leur numéro de décembre 2021, je pus leur en proposer quelques-unes, toujours sous ce même titre. C’est en relisant ces textes pour la revue de poésie de Lorraine qu’il m’a paru qu’ils pourraient être, comme on dit, à tort, « mis en musique ».

Et le meilleur, me dis-je encore, ce serait de faire cela en la bonne compagnie de Francis Gorgé, celui qui m’a formé en ce domaine, et de Jean-Jacques Birgé, qui avait, avec le précédent et Bernard Vitet, fondé « Un Drame Musical Instantané ». En effet, c’était la matière même de ces courts textes qui rappelaient le drame (au sens strict, grec, du terme : action jouée sur scène, ici la scène naturelle) instantané (rien de plus bref que l’aperçu), lequel demandait la musique où se jeter, dedans, pour devenir musical.
Ni une ni deux, j’appelai Gorgé. Puis Birgé. C’est ainsi que début 2022, nous étions en visioconférence, à parler de ce projet. Ce en quoi nous retrouvions ce qui comptait : la situation et la méthode en quoi consiste essentiellement « Un Drame Musical Instantané ». Nous avons si bien tenu cette corde qu’à l’issue de l’enregistrement qui suivit nos préparatifs et nos discussions Gorgé proposa de le signer de ce nom. Les préparatifs ne sont pas sans importance, et l’on peut dire qu’ils remontent à loin ! Mais l’instant n’est pas à négliger : ni le texte, ni les idées, les notes prises, les boucles préparées chez soi, ne suffisent. Quelles étaient les dispositions à l’instant du « Ça tourne ! » ? Pour ce qui me concerne, je me suis oublié : j’ai laissé ma voix dériver à l’écoute de mes deux partenaires. Écoute et réponse « instantanées ». Je crois pouvoir affirmer qu’il en était de même pour eux. La masse d’eau que propose cette image, somme de nos expériences, connaissances, bonnes (ou mauvaises !) habitudes, font l’océan sur lequel nous manœuvrions nos barques respectives. « De concert » ? C’est la question à laquelle répondra la critique, qui n’est pas de mon ressort. Je souhaite aux auditeurs du plaisir à écouter ces instants de rencontres fructueuses, de bonne pêche… et leur souhaite de même mille opportunités de dresser l’oreille et d’aviver l’œil… en plein air.